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Les origines …

 

Le 10 août 1903, à la suite de plusieurs pannes et coupures électriques, un court-circuit se produit. Un incendie d’une grande intensité démarre et se généralise avant l’entrée dans la station Ménilmontant. La fumée envahit le tunnel de la station Ménilmontant jusqu’à Couronnes, où attend déjà la rame suivante.

C’est l’heure de pointe, les trains sont bondés, les quais également.

Vers 19 heures 30, l’éclairage se coupe brutalement, et les lanternes, bougies et autres allumettes ne parviennent pas à percer l’épaisse obscurité créée par la fumée.
Les personnes tentent de s’échapper vers les escaliers, ou dans les tunnels, mais la bousculade induite par la panique rendra l’évacuation impossible.

Les stations brûleront toute la nuit, et ce n’est qu’au matin que les pompiers de Paris arriveront enfin à accéder à celles-ci. Le bilan est terrible, 84 morts et de nombreux blessés graves.

C’est encore aujourd’hui la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire du métro parisien.

Les conséquences

Outre les erreurs humaines commises par les conducteurs des trains, plusieurs déficiences ont été mises au jour par cet incendie. Premièrement, les rames étaient en bois et l’isolant électrique utilisé était hautement inflammable (la gutta-percha). A partir de 1906, les rames furent fabriquées en métal.

Ensuite, le second défaut mis en évidence était l’utilisation d’un même réseau électrique pour la traction et l’éclairage. Ainsi, le dysfonctionnement du premier entraîna l’arrêt du second. Dès lors, on sépara les réseaux et on les découpa en section. Des blocs lumineux de secours à alimentation autonome marqués « Sortie » furent installés aux endroits cruciaux, et l’éclairage des tunnels fut rendu obligatoire.

Quid de la réglementation actuelle ?

Une installation d’éclairage sécurité a deux fonctions principales :

  • assurer l’éclairage d’évacuation (baliser le cheminement d’évacuation pour faciliter l’orientation des occupants vers l’issue la plus proche et la plus adaptée),
  • assurer l’éclairage d’ambiance ou anti-panique (assurer l’éclairage d’ambiance ou anti panique en apportant un éclairage minimal en cas de coupure de l’éclairage normal pour limiter les mouvements de panique).

L’éclairage d’évacuation est constitué par des Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité capables de diffuser 45 lumens pendant 1 heure. On les reconnaît grâce à leur marquage d’évacuation de couleur verte.

L’éclairage d’ambiance quant à lui permet de diffuser 5 lumen / m² pendant 1 heure. Les blocs sont dépourvus de marquage.

 

 

Quand faut-il en installer ?

L’éclairage d’évacuation est obligatoire dans les cas suivants:

  • balisage des issues de secours et des cheminements d’évacuation,
  • balisage des issues des locaux pouvant accueillir plus de 50 personnes,
  • balisage des issues des locaux d’une surface supérieur à 300 m² en étage et au rez-de-chaussée,
  • balisage des issues des locaux d’une surface supérieur à 100m² en sous-sol.

L’éclairage d’ambiance est obligatoire dans les cas suivants:

  • locaux pouvant accueillir plus de 100 personnes en étage et au rez-de-chaussée,
  • locaux pouvant accueillir plus de 50 personnes en sous-sol.

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